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Orge brassicole : produire mieux avec moins d’intrants

La filière française des orges brassicoles entend garder sa performance malgré la réduction des intrants imposée par des contraintes réglementaires et climatiques.

La filière française qui produit des orges brassicoles et du malt entend garder sa performance malgré la réduction des intrants imposée par des contraintes réglementaires et climatiques.

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En 2023-2024, selon Intercéréales, la récolte française d’orge de brasserie s’est élevée à 4 millions de tonnes. La France est le deuxième exportateur mondial d’orge de brasserie et le premier exportateur mondial de malt. Près de 20 % des bières brassées dans le monde le sont à partir d’orges brassicoles et de malt français, dont la qualité est reconnue à l’international. C’est le fruit du travail d’une filière structurée et dynamique.

Moins d'intrants

Alors que l’heure est à la réduction des intrants (produits phytosanitaires, azote, eau…), la filière se mobilise pour conserver sa performance. Elle s’appuie pour cela sur la sélection génétique, qui a déjà fait d’importants progrès. En témoigne la récente validation par la filière brassicole de deux variétés d’orges d’hiver six rangs tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge (JNO). Ou les économies en eau et énergie permises plus en aval, lors du maltage.

Mais les défis restent nombreux pour les sélectionneurs : meilleure tolérance aux bioagresseurs, besoin en régularité et en compétitivité, faire face aux périodes de stress liées au changement climatique, ou encore améliorer l’efficience de la fertilisation.

« Faire de l’orge de brasserie ne s’improvise pas, souligne Benoît Piètrement, président d’Intercéréales. Il faut respecter un cahier des charges spécifique, notamment sur la teneur en protéines qu’il faut viser juste : ni trop peu, ni trop. C’est l’aspect le plus pointu à gérer pour l’agriculteur. » Arvalis a engagé dans ce sens des travaux pour piloter au mieux les apports azotés, en tentant de lever les contraintes liées à l’utilisation des outils d’aide à la décision, et en lançant d’autre part le chantier sur le pilotage en temps réel.

Qui dit décarbonation dit baisse de fertilisation, et par conséquent du taux de protéines. La filière s’est organisée autour d’un projet commun, Prosit, pour améliorer les connaissances des protéines des orges et identifier celles en lien avec la qualité brassicole. « Ce qui fait rêver demain, ce sont des orges à 8 % de protéines qui maintiennent une qualité de malt et de bière excellente », résume Marc Schmitt, directeur de l’Institut français des boissons, de la brasserie et de la malterie (IFBM).

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